L’idée de départ : Un labo pour apprendre (et s’amuser)
Depuis que j’ai 11 ans, je bidouille des ordis. D’abord par curiosité, puis par passion, et aujourd’hui… par nécessité professionnelle. Mais entre les environnements de production verrouillés et les clouds payants, il manquait un espace libre, cassable, et 100% mien : mon homelab.
L’idée ? Un laboratoire personnel pour :
- Tester des technologies (Kubernetes, Terraform, Ansible…) sans risque.
- Automatiser tout ce qui peut l’être.
- Expérimenter l’IA générative, les agents autonomes, ou même des projets persos un peu fous.
- Documenter mes galères et mes victoires pour en faire profiter la communauté (et mon futur moi, qui aura oublié comment ça marche).
Le matériel : Quand la passion déborde sur le budget
On est sur un mélange de performances ciblées et de récup’ optimisée
Un serveur principal : Une machine costaud (128 Go de RAM, RTX 4090) qui sert à la fois de nœud Kubernetes spécialisé (pour les workloads gourmands) et d’hôte pour des VMs dédiées (dont une pour le gaming, parce que oui, la RTX 4090 a aussi ses heures de détente).
Un cluster de ThinkCentre Tiny : Des m720q et autres mini-PCs récupérés, empilés en nœuds Kubernetes. Parce qu’on peut faire du scalable sans se ruiner.
Un NAS Synology : Pour le stockage centralisé, les backups, et les données qui méritent mieux qu’un disque dur oublié dans un tiroir.
Quelques autres éléments : Des Raspberry Pis égarés, des switchs manageables, et d’autres joujoux qui attendent leur heure… ou un article dédié pour en parler plus en détail.
La philosophie : GitOps, automatisation
“tout doit être code”** : Parce que j’ai pas de mémoire alors je compte sur le repo pour tout retenir !
- Terraform pour provisionner quelques ressources.
- Ansible pour configurer les machines sans y toucher.
- Kubernetes pour déployer les apps.
- ArgoCD pour le GitOps : tout est versionné, tout est reproductible.
- SOPS + Age pour chiffrer les secrets et récupération des données les plus sensibles via gestionnaire de mots de passe distant du repo.
Pourquoi ? Parce que :
- Reproductibilité : Un
git pull
, unmake deploy
et hop, mon labo se reconstruit. - Collaboration : Le repo peut être partagé avec d’autres passionnés.
- Apprentissage : Rien de tel que de casser son cluster K8s à 2h du mat’ pour comprendre vraiment comment ça marche.
Pourquoi cet article ?
Parce que :
- Documenter, c’est sauver des heures à son futur soi (et aux autres).
- Partager les retours d’expérience : Quels outils valent le coup ? Quelles configs éviter ? Quels pièges à ne pas reproduire ?
- Inspirer : Un homelab, ça n’a pas besoin d’être parfait. Ça doit être utile, fun, et évolutif.
À venir dans cette série
Chaque article creusera un aspect précis :
- L’architecture globale : Schémas, choix techniques, et pourquoi j’ai viré Proxmox pour Talos Linux (enfin presque).
- Le GitOps en pratique : Comment je gère mes configs avec SOPS, Ansible et ArgoCD.
- L’IA dans mon labo : Ollama, RAG, et mes tentatives de créer un “DevOps Copilot” local ("🤖 Exterminate!").
- Les échecs et les leçons : Parce que c’est en se plantant que l’on pousse.
- Les projets fous : Tenter de conquérir le monde ? Stay tuned.
Et vous, votre homelab ?
Vous avez un coin serveur qui traîne ? Un Raspberry Pi qui prend la poussière ?
Lancez-vous :
- Commencez petit (un vieux PC + Proxmox, c’est déjà un bon début).
- Automatisez une tâche chiante (backups, mises à jour…).
- Documentez, même sur un simple Notion ou un GitHub private.
Un homelab est un work in progress, comme nos compétences. L’important, c’est de bidouiller, casser, réparer, et recommencer.